Elle s’en va loin, très loin
Dans le silence de la nuit
Une ombre se faufile
Sur les remparts de la petite ville
Sans regrets ni remords dans son cœur meurtri
Là où les blessures sont à jamais enfouies
Elle s’en va loin, très loin
L’adolescence sur le fil
Des moments difficiles
Le plus souvent très proche de l’abîme
Avec les mots violents et les coups en prime
Pour oublier le rejet dont elle est victime
Elle s’en va loin, très loin
…Quand la nuit couvre le soleil de sa vie
…Quand l’aurore se lève qu’elle n’est plus à l’abri
…Quand elle ne sait s’il est midi ou minuit
…Dans la tristesse l’angoisse elle se réfugie
…..Silhouette à l’allure féminine
…..Loin de sa nature masculine
…..Elle disparaît au coin de la tour
…..Elle s’en va loin très loin pour toujours
Dans la souffrance des non-dits
Des amours interdits
Elle met un terme à l’enfer de sa vie
Dans la petite ville où elle a grandi
Jusqu’à ce jour parsemée de lourds soucis
Elle s’en va loin, très loin
…Elle ne guérira jamais de la violence
…Personne ne regrettera son absence
…C’est ce qu’elle pense au fond d’elle-même
…Personne ne lui a jamais dit un «je t’aime»
…..Silhouette à l’allure féminine
…..Loin de sa nature masculine
…..Elle disparaît au coin de la tour
…..Elle s’en va loin très loin pour toujours